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Sacha Baron Cohen, après ses ineffables Borat et Brüno, continue ses provocations insolentes et vulgaires, baignant dans un mépris et une bien-pensance crasse, avec son dernier opus The Dictator. Les aventures de ce dictateur factice, Aladeen (Baron Cohen), développant secrètement l’arme nucléaire, et confronté au complot de son oncle (Ben Kingsley), ne font jamais mouche : l’humour scatologique et grossier de Baron Cohen est encore le moteur de cette satire. Le général Aladeen se rend à New York pour répondre aux questions de l’ONU mais, remplacé par un sosie manipulé par son oncle Tamir, et la barbe en moins, il est confronté à la réalité, découvre les militants pacifistes, les opposants à son régime, réfugiés dans un quartier de New-York et découvre aussi l’amour. Tout cela permettra, comme un deux en un, une critique des dictatures et des démocraties malhonnêtes : le must du consensus pour une satire insolente, c’est un comble…
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Alors que ses Borat et Brüno piquaient l’abyssale bêtise d’une certaine frange de la société, en mêlant à la fiction le documentaire façon caméra cachée (un documenteur ou Mockumentary), The Dictator n’y parvient pas, restant dans une fiction au récit lourd, filmé sans talent (un montage peu digeste notamment). Le dictateur de Baron Cohen s’inspire de manière attendue des Saddam Hussein, Fidel Castro ou Mahmoud Ahmadinejab. Et comme à son habitude, Sacha Baron Cohen légitime ses outrances en arguant la parodie et la satire : en incarnant un être résolument raciste, misogyne, méprisant et ignorant, il se moque de lui… Hélas, dans la salle, le public rit aux éclats, à gorge déployée, des plaisanteries racistes et misogynes, il ne rit pas du portrait satirique qu’en fait Baron Cohen… C’est là toute l’escroquerie et la tromperie du cinéma de ce provocateur : au mieux, c’est un malentendu.
Pour qui veut voir une satire politique, humaniste et insolente, au discours fort et profond, fuyez The Dictator, qui n’arrive pas au quart de la cheville du chef-d’œuvre dont il copie tous les ressorts (jusqu’au titre) sans parvenir à la même intelligence comique et à la même pertinence : The Great Dictator (1940) de Charles Chaplin. Dans The Dictator, on se contentera d’apprécier les chansons de Souad Massi et Cheb Khaled…
Rick Panegy
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